J’avais envie d’écrire quelques mots sur une ville chère à mon cœur. Une ville qui m’a beaucoup appris et dont je ne peux rester éloignée très longtemps. Londres.

En 1777, Samuel Johnson a écrit : « When a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford. » Quand, il y a un peu plus d’un an, j’ai décidé de vivre quelques mois à Londres, dans le joli quartier de Battersea, c’est la première phrase sur laquelle je suis tombée. Et au fil des saisons, j’ai compris à quel point elle était vraie. Car il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir dans cette grande ville. Chaque quartier a son âme et ses secrets à livrer. Ce que j’en retiens, c’est cette atmosphère magique que je ne retrouve nulle part ailleurs et qui me fait littéralement vibrer.

C’est d’abord la magie de la nature, qui est omniprésente avec ses grands parcs verdoyants grouillant d’animaux sauvages. Bien sûr, tout le monde connaît Hyde Park et ses charmants petits écureuils qu’il faut souvent apprivoiser lentement pour gagner leur confiance, mais Richmond Park vaut vraiment le détour si vous avez l’occasion de vous y rendre ! J’y suis allée avec une amie en été et nous avons eu la chance de pouvoir nous approcher de biches accompagnées de leurs petits faons. C’était un moment hors du commun que je n’oublierai jamais. La nature est si accessible qu’on en oublie presque d’être dans la capitale anglaise. Les espaces verts tiennent une place très importante dans le cœur des Britanniques. Ils se rendent régulièrement dans les parcs pour se ressourcer ou faire un peu de sport.

La magie, c’est aussi la musique que l’on entend à tous les coins de rue grâce à des artistes extrêmement talentueux. Combien de fois me suis-je arrêtée pour écouter des chanteurs ou guitaristes sur Trafalgar Square ou à Covent Garden. On dit que la musique adoucit les mœurs. C’est vrai. La musique m’a accompagnée tout au long de mon séjour, m’a bercée et aidée. Je me souviens notamment d’un chanteur de Covent Garden dont la voix m’a profondément touchée à chaque fois que j’ai eu la chance de l’entendre chanter. Si une petite pause musicale vous dit, n’hésitez pas à taper Rob Falsini Covent Garden dans YouTube et vous comprendrez de quoi je parle 🙂

La magie de Londres, c’est aussi son temps changeant. Eh oui, une journée à Londres peut renfermer toutes les saisons. Mais, comme le dit si bien le proverbe « Après la pluie, vient le beau temps » et c’est on ne peut plus vrai dans cette très belle ville qui se pare de somptueux arcs-en-ciel quand elle passe de la pluie au soleil. Les arcs-en-ciel sont aussi une façon que la nature a de nous dire que les plus belles choses dans la vie sont parfois éphémères et qu’il faut se perdre dans le moment présent pour les vivre pleinement. Et détrompez-vous, il ne pleut pas plus à Londres qu’à Paris. Petite anecdote : en neuf mois passés en Angleterre, je n’ai ouvert mon parapluie que 4 ou 5 fois (si si, je vous jure).

Et puis, bien sûr, pour moi, c’est aussi la magie de l’anglais, cette langue qui berce mon cœur dès qu’elle parvient à mes oreilles. Les Anglais étaient souvent étonnés quand je leur disais que j’aimais beaucoup leur langue, qu’ils jugent bien souvent fade et ennuyeuse. Au contraire, je trouve la langue anglaise très romantique. Elle ne possède aucun son dur et se prête à merveille à la poésie grâce à ses mots souvent très courts. C’est en tout cas mon avis 🙂

Et comment finir un article sur la magie de Londres sans mentionner ses rues parées de mille feux pour les fêtes de fin d’année ? Dès le mois de novembre, on peut entendre les douces mélodies des chants de Noël dans la plupart des magasins, et même si c’est peut-être un peu tôt, on ne peut pas nier que Londres fait fort en matière d’illuminations et de magie. Une fois que l’on a vu la capitale anglaise, on a tendance à trouver tout le reste fade. Avoir la chance d’être à Londres en cette période, c’est retrouver son âme d’enfant à tous les coins de rue, s’émerveiller devant les innombrables sapins de Noël qui nous font rêver les yeux grands ouverts et avoir la tête dans les étoiles lors des nombreux feux d’artifice du mois de novembre. J’avais également la chance de voir The Shard depuis la fenêtre de ma chambre et je pouvais admirer les couleurs, chaque soir nouvelles, dont il se parait en décembre. Les mots me manquent pour décrire ce que l’on peut ressentir lors de cette période si spéciale. Alors, place aux photos (qui ne rendent, hélas, pas justice à la réalité).