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Les échanges linguistiques (joies et déboires)

En 2017, j’ai décidé de séjourner un peu à Londres. Au début, je pensais que je pourrais discuter avec la famille chez qui je logeais, comme cela m’était arrivé en 2015 chez ma logeuse qui est ensuite devenue une amie. Mais la famille était très occupée et mes échanges restaient limités. Certes, leur petit chat est vite devenu une grande confidente pour moi, mais niveau conversation, là encore, je ne progressais pas beaucoup en anglais.

 

Je tiens, cela dit, à remercier ma petite Voldy, qui m’a souvent aidée dans la relecture de mes traductions  :

Et qui s’est également prêtée à des séances de selfies :

Bon… Jusqu’à un certain point !

J’en ai donc longuement discuté avec ma nouvelle amie, pour ne pas la vexer, et cette dernière a tout à fait compris que j’avais besoin de rencontrer des humains pour améliorer mon anglais parlé. Pour vous faire une idée, j’en étais arrivée à un point où j’étais heureuse de faire les courses pour échanger un « Hello » avec les vendeurs. Désespérant, je sais…

 

J’ai donc pensé aux échanges linguistiques. Après avoir trouvé le site Conversation Exchange, je me suis inscrite et j’ai commencé mes recherches. Je débordais d’enthousiasme et je recevais beaucoup de messages. Pleine d’espoir de me faire de nouveaux amis, j’ai donc enchaîné les rendez-vous, qui ont tous été pour la plupart très décevants.

 

Comment dire… La plupart des hommes sur ce site ne cherchent en réalité qu’une copine. Maintenant, quand j’y repense, ça me fait sourire, mais ça n’a pas toujours été agréable sur le moment. J’ai rencontré pas mal de cas sociaux… Un mec complètement bourré/drogué, qui, j’en suis sûre, avait un bon fond. Mais je n’ai pas voulu creuser plus loin 😉 De gros dragueurs bien prétentieux. Un mec complètement raciste. Je me souviendrai toujours de la tête du monsieur à la table d’à côté, qui jetait des coups d’œil effarés vers nous en entendant les propos de mon « partenaire linguistique ». Cet énergumène m’avait d’ailleurs invitée à regarder des films chez lui (mais bien sûr…). Ah oui, j’oubliais ce cher traducteur qui, quand je lui ai demandé s’il avait amené un cahier pour noter de nouveaux termes, m’a répondu avec le plus grand des sérieux : « Non, c’est pour noter tes fautes ». Bref, préparez-vous à rencontrer des gens assez bizarres…

Ensuite, si l’on laisse de côté les différents caractères, ce qui reste compliqué, c’est de trouver des personnes qui ont le même niveau que vous dans votre langue. Et je dois avouer qu’il n’y avait qu’un Anglais qui parlait couramment le français (mis à part un de mes amis, mais je ne l’ai pas rencontré via ce site). Disons que lorsque l’on prononce des mots au ralenti et que la personne en face ne comprend toujours pas, comment dire, on se dit que ce n’est pas gagné… Les gens ne sont pas toujours très motivés, alors, s’ils « filent à l’anglaise », ne le prenez pas pour vous.

 

Mais au final, je me suis quand même fait deux amies avec qui je suis toujours en contact, donc, ça peut être un bon moyen de rencontrer du monde. Il faut juste être persévérants, comme pour tout dans la vie, et avec un peu de chance, vous rencontrerez de belles personnes 🙂 Ce qui est sûr, c’est que presque chaque lieu de Londres est désormais associé à une ou plusieurs personnes que j’ai rencontrées grâce à ce site et à défaut de rencontrer des amis, ça peut être amusant si vous êtes anthropologue et que le comportement humain vous fascine lol

 

Petit conseil : si vous voulez éviter les gros lourds, ajoutez dans votre annonce que vous ne souhaitez échanger qu’avec des personnes sérieuses (si si, ça marche, je vous assure. Je n’ai d’ailleurs presque plus de messages !)

Prenez soin de vous en cette période de confinement et profitez-en pour faire des échanges linguistiques via Skype ou autres (vous pourrez toujours prétexter une panne de courant si la personne est trop bizarre). Bon, allez, je rigole. Bon week-end et à la prochaine 🙂

 

 

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